Le rendez-vous annuel des indés et de l'autoproduction

Edito 2021

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Il nous est difficile de trouver un sujet à traiter pour notre édito rituel de la JIMI. Parler d’autre chose que la pandémie serait malvenu. Cette année culturelle blanche a néanmoins déjà fait couler beaucoup d’encre. Il n’y a plus grand-chose de pertinent à apporter au débat.

Cependant, il nous est impossible de fermer notre gueule ; d’autant que si les agoraphobes ont passé une bonne année avec la validation gouvernementale d’un train de vie casanier, ce sont bien les seuls !

Nous allons donc rendre hommage à ce qui nous a manqué le plus : LE GROUPE.

Potes, foules, manifs contre la réforme des retraites, publics de concert, dancefloors endiablés, ligne 13 du métro (non on déconne), équipes de Five, rires aux éclats dans une salle de ciné… le groupe d’individus en osmose a été beaucoup trop absent de nos vies ; le seul semblant de communion étant une prise de tête dans la queue d’un supermarché.

Qu’il soit composé de proches ou d’inconnus, le groupe s’épanouit dans des espaces qui lui sont dédiés. Ils sont un terreau nécessaire et leur réouverture petit à petit laisse présager d’une belle floraison d’échanges et de créations !

Un article récent dans la rubrique musique du journal Libération parlait du déclin actuel du format groupe dans les projets musicaux. Entre le développement des ordinateurs orchestres, le grand remplacement du rock par le hip-hop et l’electro ou encore la facilité avec un noyau très réduit d’organiser une tournée et de faire des premières parties, « the band » n’est plus en odeur de sainteté. Désormais on fait carrière seul·e, avec des featurings, des collabs, un collectif au mieux.

Au sortir de cette crise, notre désir/fantasme serait le retour en force du groupe, du vrai !

Celui avec cinq, sept, dix membres minimum !

Celui composé de musicien·ne·s jouant possiblement autre chose que du clavier et du Mac Book Air !

Celui qui emplit le van d’odeurs de pieds et de 8°6 !

Celui composé d’artistes qui s’effacent individuellement sous la bannière d’un seul et même nom, stylé, incongru ou imprononçable, peu importe !

Celui des prises de tête en répét’ mais aussi de la complémentarité, de la solidarité !

Celui d’une présence scénique furieuse, de grimaces partagées dos à dos sur un solo !

Nous avons fait assez de choses chacun dans notre coin, nous voulons du liant devant et sur la scène bordel de m***e ! Troquons la praticité pour le joyeux bordel

Qui sait, les modes sont cycliques et cette crise aidera peut-être à réaliser notre vœu.

En attendant re-formons nos gangs, activons nos meutes, et savourons des moments ensemble le temps que ça durera…

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