Le rendez-vous annuel des indés et de l'autoproduction

Edito 2017

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La culture ne semble plus intéresser grand monde. En tous cas, pas nos chers ex-candidats à la présidentielle ! Cela ne fait plus recette. On est bien loin des années Malraux et autres Jack Lang. On est bien loin des époques où chaque décideur voulait sa Maison de la Culture, sa MJC, sa SMAC.

Aujourd’hui, on aurait plutôt tendance à s’en débarrasser : trop dispendieuses ! Trop indépendantes ! Pas assez médiatiques !
Désormais on veut du gros, du majestueux, du qui se voit, sans véritablement se demander si cela répond à une attente de la population. On construit alors des Philharmonies, des Arena, des Scène Musicale… parfois sur un territoire disposant déjà de lieux aux moyens financiers et humains limités. Bien entendu, on se désintéresse des acteurs de terrain qui accompagnent les artistes dans leurs premiers pas, s’investissent auprès des publics avec des actions culturelles, forment de jeunes musiciens, bref facilitent le « vivre ensemble ». C’est ainsi que faute de soutien, les MJC ferment les unes après les autres. Celles de Sens, Gourdon, Villeneuve-sur-Tarn, Valdurenque,
Limeil-Brévannes, Aubagne, Oust, Chilly-Mazarin, Herblay ont ainsi dernièrement disparu. Fini les salles de
concerts de proximité !

On ne jure plus que par les « marques », les événements d’envergure nationale, voir internationale qui ont toute l’attention des différents « guichets » et partenaires médias. Et dans ces grands paquebots que programme-t-on ? Du lourd qui fait les titres de la rubrique potins des magazines, de « l’entertainement ». On oublie au passage les festivals ou lieux de tailles inférieures avec une programmation sortant des sentiers battus. Aujourd’hui, les grands festivals sont interchangeables et alignent les mêmes artistes pour faire du nombre.

Le nombre, ça intéresse le secteur privé et ça arrange bien nos responsables politiques qui peuvent investir moins de sous. Ils en finiraient par oublier que la culture est d’abord un bien public qui se doit d’être accessible à tous et à toutes. Or dans le privé il faut que cela rapporte, et beaucoup. Ca se ressent forcément dans les prix des billets…

La voie est cependant grande ouverte pour nos passionnés que sont les indés.

Les défricheurs, les précurseurs et tous ceux qui prennent des risques ont encore de beaux jours devant eux. Nous pensons que les ogres ne contrôleront pas, pour des soucis de rentabilité, les différents niveaux de développement et de production des artistes. Des pans de la création leur échapperont parce qu’ils seront éloignés du terrain. La lourdeur de leur fonctionnement et leur appétit les empêcheront d’être proches des nouvelles expressions et des artistes en devenir. Tous les artistes que nous aimons et qui sont porteurs de nouvelles sensations et émotions ne sont-ils pas nés dans et grâce aux petits labels, petits lieux et autres accompagnateurs ?

Cependant le milieu indé, aussi débrouillard qu’il soit, a besoin de structures, de festivals et de lieux pour le soutenir. Des scènes pour faire ses premières armes et ses premières parties, des résidences et des professionnels pour développer ses projets, des réseaux institutionnels pour se faire connaître. Il faut à notre tour soutenir ces lieux. Signer les pétitions qui tournent, favoriser pour un même groupe une date en banlieue dans une petite salle à une date dans une grande salle parisienne, participer et promouvoir auprès de nos amis les festivals conviviaux et y consommer un maximum…

Amen.

L’équipe de la JIMI

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