Le rendez-vous annuel des indés et de l'autoproduction

Edito 2018

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Douze éditons ! D’habitude c’est plutôt à la cinquième ou à la dixième qu’on regarde derrière son épaule, que l’on se pose un instant pour réfléchir, méditer, cogiter sur notre passé. N’ayant pas vu le temps s’écouler nous nous y attaquons maintenant !

Tout d’abord, d’où sommes-nous parti ? De rien, d’un espace vacant, d’un « void », d’une toundra Sibérienne d’où avaient disparu des Indés en Cavale, Le Grand Zebrock et le Grand 8. Il n’y avait plus de rendez-vous pour les activistes et les amateurs de musiques indépendantes et/ou alternatives. Le MaMA n’existait pas encore et n’était pas encore venu squatter la période de votre « Journée des Initiatives Musicales Indépendantes» préférée.

Le besoin était donc grand de créer en banlieue parisienne un moment, un espace où tous ces doux dingues pourraient gratuitement ou presque (10 euros le stand) se donner rendez-vous pour échanger (des plans, des idées), discuter (de tout et de rien), refaire le monde (de la musique), montrer les objets de leurs passions (et de leur temps englouti) et monter des projets ensemble. Naquit alors La JIMI sous de grands chapiteaux, dans une ambiance bouillonnante et bon enfant sur fond de concerts rap, hard-core, électro, punk , dub, metal…

Au départ, les tables rondes et autres débats avaient pour titres « Indés/alternos : contre-culture où te caches-tu? » ou « Peut-il y avoir encore des médias indépendants? ». Le développement du projet artistique individuel n’était pas encore au centre des discussions. Cependant, la question était déjà de savoir qui était et qui n’était pas indépendant ? Et donc qui avait  le droit de participer ou non à la JIMI ?

Si chaque participant aux réunions de l’époque avait son idée, l’organisation de la JIMI a décidé d’ouvrir ses portes à tous les indépendants ; qu’ils le soient par choix pour être certain d’avoir le contrôle de leurs expressions et de ne subir aucunes pressions artistiques ou idéologiques ; qu’ils le soient par obligation, n’ayant pas d’autres moyens de faire exister et connaître leurs œuvres et projets. Ces deux types d’indépendant continuent à coexister et à faire la richesse de l’événement.

Toutefois, la JIMI ne se résume pas un simple et un énième rendez-vous consanguin de militants et d’entrepreneurs. Avec son entrée gratuite, elle se veut accessible à tous. Aux côtés des labels, tourneurs, média, collectifs, graphistes et autres pros du milieu, vous trouverez aussi des musiciens en quête de conseils, des amateurs de fanzines, des collectionneurs et des curieux. Et même si pour les experts en marketing, « un événement pro ouvert au public » ça brouille les pistes, nous avons décidé de les faire se rencontrer en espérant créer plus d’échanges et susciter des vocations.

En terme de contenu, la JIMI a toujours cherché à pousser les murs pour offrir un maximum de substance aux visiteurs et de visibilité aux indés. Les ajouts depuis 2007 : les showcases (de groupes représentés par les exposants), l’ouverture des stands aux autoproductions, les performances graphiques live, les expos graphique, les projections ciné (« Rock’n‘Roll Swindle » le film de Julian Temple par exemple), les mini-conf’, les parcours d’indépendance, les speed meetings pro, les émissions radio live, les stand Do It Yourself et sérigraphie, les rencontres littéraires, les Cartes Blanches.

De Choisy à Ivry en passant par Champigny et Vitry, portée par la vague numérique outil suprême de la débrouillardise, la JIMI a bien roulé sa bosse et continuera à le faire. En effet les inscriptions au salon sont toujours aussi nombreuses et les visiteurs sont au rendez-vous année après année. Preuve en est que l’indépendance et l’envie de liberté est encore d’actualité !

L’équipe de la JIMI

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